GERDAL - Mobiliser et animer un collectif d’agriculteurs pour mettre en œuvre leur projet autour de l’agriculture biologique (4 jours)

Programme de la formation

L’association pour le développement de l’agriculture biologique en Savoie, Haute-Savoie, Isère et dans l’Ain (ADABio) accompagne des producteurs (en conversion ou en installation en bio), des professionnels du développement de la bio et des collectivités pour mettre en oeuvre leur projet autour de l’agriculture biologique. Pour mener à bien sa mission, elle souhaite renforcer les capacités de ses équipes pour l’animation de réunions et l’accompagnement de collectifs d’agriculteur-rices dans le cadre de projets d’expérimentation et de changement de pratiques agricoles. Les retours des questionnaires adressés aux futurs participants à la formation apportent des précisions sur ces activités centrées sur l’appui au changement de pratiques: il peut s’agir de pratiques de production, mais aussi de transformation/commercialisation, de gestion de la restauration collective par les collectivités locales, de consommation, etc. Et l’appui s’adresse alors à des publics variés : producteurs, transformateurs, collectivités territoriales, consommateurs… Les activités mises en place, dans le cadre de cet appui, sont précisées dans les termes suivants : - Accompagnement ponctuel ou sur la durée en individuel ou collectif - Organisation/ animation de réunions: «d’information », « sensibilisation », « de travail et d’échanges » - Organisation et animation de formations - Organisation de « tours de plaines », de « réunions d’échanges techniques, » etc. - Réalisation de diagnostics - Appui technique individuel - Visites de fermes, ateliers cuisine, jardinage, etc. - Organisation d’événements (gestion de stands, lien aux gens, aspect budget, etc.), conférences Des difficultés de méthode, mais aussi de positionnement des animateurs-trices conseillers-ères, et de la structure Parmi les difficultés mentionnées par les animateurs-trices, en lien avec leurs objectifs, on peut relever principalement des questions –et donc des attentes - de méthode et outils pour animer « efficacement » des réunions avec différents types d’acteurs. - Réussir à ce que les réunions soient à la fois « dynamiques », « interactives », qui « impliquent les personnes dans la réunion », et « productives » (vs « perdre son temps ») Créer en début de réunion les conditions de son « bon » déroulement : « Donner confiance et rendre dynamique » ; « Idée d’interconnaissance, animation pour introduire une réunion » - Adapter l’animation des réunions, les outils, la posture « à chaque public » - Quel « cadrage » adéquat des échanges (en lien avec le sujet), comment « gérer le temps de parole (mais odj souvent trop ambitieux), cadrer « sans sembler autoritaire ou désagréable ? - Combiner des apports scientifiques/techniques/théoriques, avec l’animation des discussionséchanges entre les participants. « Arriver à jongler » entre les deux. « Trouver des idées d’animation pour faire passer l’info technique. » - Arriver à « prendre des décisions en collectif ». Gérer les désaccords ; « Gérer les conflits entre plusieurs participants (ex : l’un est pro bio, l’autre non) » - Combiner l’animation et une prise de note « efficace » ; Quels supports « Prise de note, réunion sur paperboard pas très visuelle/jolie, design thinking/mind mapping.. » ? Des difficultés à mobiliser les agriculteurs « pour les formations ou pour les réunions techniques /tours de plaine » , ou encore pour « créer un groupe, pour avancer ensemble sur des thématiques » Et à « garder une dynamique » du collectif sur la durée « garder la dynamique entre les réunions » Renforcer l’autonomie du groupe, qu’il soit « force de proposition ». Vs tout repose sur l’animateur « Les agriculteurs s’appuient beaucoup sur moi et se laissent porter dans les décisions et la gestion du collectif ; comment faire en sorte qu’ils prennent eux-mêmes en charge la gestion de leur association ? » Des difficultés de positionnement de l’animateur et de l’institution. « Trouver sa place en tant que structure au sein de l’écosystème existant : quelle est la place de l’ADABio pour apporter un conseil technique face aux autres structures qui gravitent autour de l’AB dans le département : Chambre d’agriculture, ADDEAR, coopératives (Oxyane, coop de grandes cultures, s’intéresse de plus en plus au désherbage mécanique et monte en compétences sur ce domaine, Biolait a ses conseillers technique lait /fourrages bio…), ACSEL Conseil Elevage (prairies, gestion fourrages… en conventionnel et en AB), conseillers indépendants…  les agriculteurs sont mobilisés de toutes parts et sont aussi moins disponibles « tout le monde veut nous accompagner » me disait un éleveur de l’Ain. »